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Dans un contexte économique et social où réforme des retraites et inflation ont largement été commentées, de nombreux français ont d’ores et déjà compris que la retraite par capitalisation devra vraisemblablement venir compléter la retraite par répartition pour ne pas subir, à terme, une baisse trop importante de son niveau de vie.
Si le succès du PER n’est plus à démontrer, l’erreur serait de l’opposer à l’assurance-vie alors que ces deux enveloppes peuvent s’avérer complémentaires non seulement pour se constituer un complément de revenus mais également pour transmettre une épargne dans des conditions optimales.
Retour avec les Experts de l’Ingénierie Patrimoniale de Milleis Banque Privée sur ces solutions d’investissement.
La liquidité
Investir dans un PER individuel, c’est faire le choix de s’inscrire dans une véritable démarche proactive d’anticipation puisque l’épargne est bloquée jusqu’à la retraite, sauf dans les cas de déblocage anticipé dont l’acquisition de la résidence principale. Il s’agit donc d’un véritable placement sur le long terme permettant notamment des investissements sur des supports plus risqués en début de période et sécurisés à l’approche de l’âge de la retraite. A ce titre, il est possible de bénéficier d’une gestion Horizon Retraite.
Plus souple, l’investissement en assurance-vie permet également d’avoir la même finalité de préparation de la retraite mais en bénéficiant de la disponibilité des fonds à tout moment.
La fiscalité
Un des atouts mis souvent en avant pour le PER est sa fiscalité à l’entrée. En effet, les versements sont déductibles du revenu imposable dans la limite des plafonds légaux générant une économie d’impôt proportionnelle à la tranche marginale d’imposition.
Par ailleurs, l'enveloppe de déduction fiscale non utilisée une année donnée peut être reportée au cours de l'une des 3 années suivantes et les plafonds mutualisés entre conjoints ou partenaires pacsés.
Mais bénéficier de cette fiscalité avantageuse à l’entrée, c’est être taxé plus lourdement à la sortie, non seulement sur les produits générés par le contrat mais également sur les versements et ce, que la sortie se fasse en capital ou en rente.
L’intérêt fiscal perdure s’il existe un différentiel entre la tranche marginale d’imposition au moment du versement et celle au jour de sa retraite. A défaut, il s’agira alors d’un simple report d’imposition.
Comparativement, le versement de primes sur un contrat d’assurance-vie n’entraine aucune particularité fiscale.
Si le PER est mis en avant pour générer à terme des revenus complémentaires avec une défiscalisation à l’entrée, il est peu utilisé comme outil de transmission car cela parait contrintuitif.
On préférera mettre en avant la fiscalité favorable de l’assurance-vie au décès.
En effet, en matière d’assurance-vie, un versement des primes avant 70 ans conditionnera l’application attractive de l’article 990 I du Code Général des Impôts (abattement 152 500 € par bénéficiaire tous contrats confondus puis taxation de 20% et 31,25%) tandis que les primes versées seront taxées aux droits de succession après un abattement général de 30 500 € si le versement a lieu après le 70ème anniversaire de l’assuré.
En revanche, concernant le PER, la fiscalité est conditionnée par une date de décès survenu avant ou après les 70 ans.
Le reflexe pourrait donc être de vouloir liquider son PER avant ses 70 ans pour ne pas voir capital ET intérêts soumis aux droits de succession.
Pourtant, ne pas liquider son PER peut s’avérer l’outil optimal pour transmettre un capital à son conjoint.
Si le conjoint ne paie pas de fiscalité au décès sur les capitaux perçus de l’assurance-vie ou du PER, ce dernier s’avère plus intéressant puisqu’il n’entraine pas l’exigibilité des prélèvements sociaux.
Si le PER est utilisé comme un outil de transmission, l’assurance-vie souscrite en parallèle pourra permettre de s’assurer de revenus complémentaires avec une fiscalité limitée à la seule quote-part d’intérêts comprise dans les rachats.
Il peut également s’avérer opportun de coupler une assurance-vie souscrite avant 70 ans avec les enfants en bénéficiaires et un PER en faveur du conjoint qui bénéficiera d’un régime fiscal favorable quel que soit l’âge du titulaire du PER au moment du décès.
Par ailleurs, le décès du conjoint étant un cas de déblocage anticipé du PER, le survivant pourrait à cette occasion débloquer son propre PER, sans que les versements défiscalisés à l’entrée ne subissent de fiscalité à la sortie (aucun impôt sur le revenu). Seuls les prélèvements sociaux resteraient dus.
Dès lors, si le PER présente un atout fiscal important pour préparer sa retraite, l’assurance-vie permet de disposer de capitaux à tout moment, en cas d’imprévu. Quant à la transmission, mixer les deux enveloppes peut s’avérer parfois une stratégie redoutable.
Cependant, toute opération devra être réfléchie au préalable et s’inscrire dans une stratégie patrimoniale globale en fonction de la situation de chacun. Nos Experts de l’Ingénierie Patrimoniale ainsi que votre Banquier Privé restent à votre entière disposition pour répondre à vos questions.
Nous vous rappelons que ces investissements peuvent varier tant à la baisse qu’à la hausse et comportent un risque de perte en capital partiel ou total. Plus le rendement est élevé, plus le risque de perte en capital l’est également.
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps.