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Catherine Costa, Directrice de l’ingéniérie patrimoniale
La clause bénéficiaire permet de transmettre le capital au décès du souscripteur d’une assurance-vie. Sa rédaction nécessite moult précautions, notamment en cas de démembrement. Les
points de vigilance avec Catherine Costa, directrice de l'ingénierie patrimoniale chez Milleis Banque Privée.
La clause bénéficiaire est un formidable outil pour flécher les capitaux. Elle permet de choisir les personnes qui vont les recevoir avec une fiscalité attractive.
Majoritairement, le démembrement de la clause vise à protéger le conjoint survivant, tout en assurant à terme la transmission des capitaux aux enfants. Cette démarche peut aussi cibler un enfant en situation de handicap sans léser la fratrie, ou transmettre aux petits-enfants sans sanctionner ses enfants.
Le démembrement de la clause bénéfi ciaire d’un contrat d’assurance-vie consiste à stipuler qu’au décès de l’assuré, le capital versé par la compagnie d’assurances sera démembré entre un bénéficiaire en usufruit (le conjoint survivant, l’enfant handicapé, les enfants) et un ou plusieurs bénéfi ciaires en nuepropriété (les enfants, les autres frères et sœurs, les petits-enfants).
Le capital décès, somme versée par la compagnie d’assurance au dénouement du contrat, est versé à l’usufruitier, qui peut l’utiliser, mais doit restituer une somme équivalente aux nus-propriétaires à son décès. Cette créance sera considérée comme une dette dans la succession, réduisant ainsi la base taxable des droits de succession. Il sera nécessaire d’en obtenir la preuve par acte sous seing privé enregistré ou acte notarié.
Pour le conjoint survivant, il n’y a pas de fi scalité. Pour les autres bénéficiaires, la fiscalité de l’assurance-vie s’applique. Il est possible de prévoir que les impôts seront prélevés directement sur le capital décès.
Compte tenu de la technicité, il faut être conseillé par un ingénieur patrimonial ou un notaire pour éviter les erreurs ou les oublis.