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Chez Fidelity International, nous pensons qu'il n'est jamais prudent de positionner un portefeuille autour d'un évènement politique à résultat binaire. Ceci est une leçon que beaucoup d'investisseurs ont appris à leurs dépens suite au résultat du référendum britannique en 2016.
Il est particulièrement difficile de prévoir les soubresauts de la négociation de sortie de la Grande-Bretagne de l'Union Européenne.
Plutôt que se livrer à un exercice futile de prévision des résultats des élections anticipées du 12 décembre prochain, concentrons-nous plutôt sur les fondamentaux de l'économie du Royaume-Uni ainsi que les valorisations actuelles des classes d'actifs :
Si l'on analyse les fondamentaux économiques, le taux de chômage de 3,9 %(1) (à fin août) au Royaume-Uni se démarque clairement du taux de 7,5 %(1) pour la zone euro. Cependant on note une légère hausse par rapport au taux de chômage de 3,8 %(1) du mois précédent, principalement dû à la faiblesse du secteur manufacturier. L'impact d'une série de faillites et fermetures en masse de chaines de magasins s'est fait ressentir également sur les chiffres d'emploi, ce segment souffre particulièrement de la concurrence des achats en ligne.
Le double déficit de la balance courante et budgétaire est un facteur d'inquiétude. Contrairement aux attentes des politiques, l'importante chute de la livre sterling par rapport à l'euro et au dollar américain ne s'est pas accompagnée d'une hausse des exportations et d'une réduction du déficit de la balance courante. La faiblesse de la livre a surtout eu un impact sur l'inflation, limitant la marge de manœuvre de la Banque Centrale d'Angleterre. Vu les promesses électorales à la fois du parti conservateur et du parti travailliste, il n'y a pas d'amélioration attendue du déficit fiscal estimé à - 1,7 % en 2019(1) et - 2,1 % en 2020(1).
La croissance attendue de l'économie britannique en 2020 est de 1 %(1), ce qui est identique au niveau de croissance attendu pour la zone euro(1). Le fait que le marché ne s'attende pas à une récession imminente est positif, cependant nous sommes loin des écarts de croissance entre le Royaume-Uni et la zone Euro des années antérieures au Brexit. L'économie anglaise était en expansion de 2,1 %(1) et 2,6 %(1) en 2013 et 2014 respectivement par rapport à - 0,2 %(1) et 1,4 %(1) pour la zone euro par exemple.
Au niveau des marchés, notre équipe de gestion reste neutre sur les perspectives du Royaume-Uni même si les valorisations en absolu sont attractives par rapport à leur historique. Des corrections excessives peuvent créer des opportunités d'achat, mais les prises de position tactiques seront limitées en pondération et les mouvements se feront de façon marginale. Etant donné le manque de visibilité, il est important de réagir au fur et à mesure du déroulement des évènements.