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L'année 2024 a été marquée par la performance des actions américaines, l'engouement pour l'intelligence artificielle, l'élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis et l'assouplissement monétaire des banques centrales.
Jean-Patrice Prudhomme, Directeur Produits et Solutions chez Milleis Banque Privée nous aide à faire le point sur les grandes tendances qui ont marqué les marchés financiers et à anticiper les perspectives pour 2025.
Entre disparités de performances et incertitudes économiques, que faut-il retenir et comment se positionner pour l'année à venir ?
L'année 2024 a vu des performances variées sur les marchés actions. Les actions américaines ont été plus performantes qu'ailleurs grâce à la croissance économique plus forte que prévu et au secteur technologique en plein essor avec notamment l'intelligence artificielle, le cloud et les semi-conducteurs.
En revanche, les actions européennes et chinoises ont été moins performantes en raison du ralentissement des économies de l'Europe et de la Chine.
Les actions françaises ont été pénalisées par la forte dégradation des finances publiques et certains secteurs comme le luxe et les spiritueux impactés par l'atonie de la consommation chinoise.
Les obligations d'entreprises ont mieux performé que les obligations d'état en 2024 grâce au niveau des rendements et à la relative bonne santé financière des entreprises.
Les obligations à haut rendement, en particulier, se sont distinguées par leur performance nettement plus élevée que les obligations bien notées.
Après une première phase de forte hausse, l'inflation a connu une baisse significative pour atteindre 2,4% en décembre 2024 dans la zone euro, grâce à l'effet de la hausse des taux d'intérêt et au recul des prix de l'énergie. Aux Etats-Unis, une trajectoire similaire a été observée, avec une inflation passant de 9,1 % en juin 2022 à 2,7% en novembre 2024.
En 2025, l'inflation pourrait évoluer autour de l'objectif de 2 % des banques centrales de la zone euro et des Etats-Unis.
Cependant, des risques inflationnistes demeurent du fait des tensions géopolitiques pouvant affecter l'approvisionnement énergétique et les incertitudes liées aux politiques économiques.
La baisse de l'inflation a permis à la Banque centrale européenne (BCE) et à la Réserve fédérale américaine (FED) de baisser leurs taux directeurs de 1% en 2024 et d'en envisager de nouvelles en 2025 en fonction de l'évolution de l'inflation et de la croissance.
Les analystes anticipent davantage de baisses en zone euro où l'économie est plus faible qu'aux Etats-Unis.
L'économie mondiale est en phase de ralentissement. Cette tendance s'est manifestée par une croissance plus faible en Chine et en zone euro, contrastant avec une certaine résilience aux Etats-Unis. En 2025, ce ralentissement devrait rester modéré grâce aux mesures de relance budgétaires et monétaires :
En parallèle, le Fonds monétaire international (FMI) a révisé à la hausse ses prévisions de croissance pour l'économie américaine, passant de 2,6 % à 2,8 % pour 2024 et de 1,9% à 2,2 % pour 2025. Ces ajustements s'expliquent par une consommation plus forte que prévu, alimentée par la hausse des salaires et des actifs.
Les Etats-Unis ont montré une résilience notable grâce à plusieurs atouts structurels, notamment leur indépendance énergétique, leur domination technologique (renforcée par le Chips Act de 53 milliards de dollars et l'Inflation Reduction Act), une productivité supérieure à celle de l'Europe et le programme affiché pro-business et pro-américain de Donald Trump.
Donald Trump a été élu 47ème président américain sur un programme à la fois pro-business et pro-américain avec comme principales mesures :
Ces mesures, si elles étaient mises en œuvre, pourraient créer un environnement favorable à la croissance des entreprises américaines. La baisse des impôts, en particulier, devrait renforcer leur compétitivité et leur capacité à innover. Cependant, elles pourraient également générer des pressions inflationnistes, rendant plus incertaines les prochaines baisses des taux directeurs prévues par la FED en 2025.
Enfin, ces initiatives risquent d'alourdir les déficits et la dette de l'état fédéral, ce qui pourrait peser à moyen terme sur les finances publiques américaines.
Dans un contexte de ralentissement économique modéré, il semble important d'adopter une stratégie de diversification adaptée à ses objectifs entre actions, obligations et actifs non cotés. Que ce soit pour saisir les opportunités liées à la croissance des marchés émergents, aux rendements attractifs potentiels des obligations ou à la stabilité potentielle des SCPI, un portefeuille doit refléter une stratégie équilibrée et en adéquation avec le profil investisseur.
Nous rappelons aussi que ces investissements peuvent varier tant à la baisse qu'à la hausse et qu'ils comportent un risque de perte en capital partiel ou total. Plus le rendement est élevé, plus le risque de perte en capital l'est également. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et ne sont pas constantes dans le temps.